DELECTARE, MOVERE, DOCERE
24-27 août 2017
Paris - La Cartoucherie


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Delectare, movere, docere... Les musiciens de l'époque baroque assignaient à leur art les trois missions que Cicéron avait déjà attribuées à la rhétorique au 1er siècle av. J.C. A leur suite, nous avons voulu durant ces quatre jours nous laisser réjouir, émouvoir, voire bouleverser et enseigner. Une autre intention est venue s'ajouter à ce fil d'or : comment faire pour que les deux cents participants à cette « rencontre » puissent véritablement se rencontrer, et comment sortir du clivage entre les soi-disant « experts » qui prennent la parole et les soi-disant « ignorants » qui les écoutent ? Ainsi est née l'idée des ateliers de parole, petites unités de vingt personnes qui se sont retrouvées chaque jour pour une visite, une conversation, un atelier ou une rencontre. Ils ont permis de vraies « conversations » : des échanges au cours desquels sont nées des paroles non convenues, nouvelles même pour les personnes qui les prononçaient et enseignantes pour tous.

JEUDI 24 : Ouverture

18 h : Paris nous accueille aux arènes de Montmartre, théâtre de plein-air sur la colline. Ce fut un florilège musique et danse avec Bertrand Boss, Pierre Boragno, Eveline Causse, Manuel Degrange, Colin Dixon et Arnaud Ghillebaert, Morgane Dupuy, Miguel Henry, Gudrun Skamletz, Jean-Marie Wilmaut puis La Seine, de Jacques Prévert, dit par Xavier Coomans, Marie-Aimée du Halgouët, Peggy Martineau, Léo Pochat, Lise Quet, Kevin Rouxel.

VENDREDI 25 : Delectare, prendre plaisir

Le lendemain matin, sept rencontres ont eu lieu dans Paris : quartier de Charonne  - entre Colline de Chaillot et Auteuil - Musée Antoine Bourdel - Musée Branly - Jardin du Luxembourg, un des parcs les plus beaux et les plus vivants de Paris - Promenade depuis les Arènes de Lutèce jusqu’à la Seine. Deux artistes peintres ont accueilli des congressistes. Jérôme Gallet l’a fait dans son atelier, à Pantin. Guendouz Benzidoum à « La Cave », lieu de naissance des Universités populaires ATD Quart Monde.

Exposition dans le grand hall du Théâtre de l’Aquarium, peintures de Jérôme Gallet, peintre (Pantin), Patrice Giorda, peintre (Lyon), Philippe Brame, photographe (Aube), Ciro, sculpteur (Loppiano, Italie).

Premiers ateliers de parole : chacun des congressistes était simplement invité à se présenter personnellement. Ce qui a été vécu dans chaque atelier ? Un voyage fantastique, inter-stellaire ou presque : inter-personnel ! La preuve vivante que chaque personne est unique et porte en elle rien moins qu’un univers.

Présentation par une quinzaine d’acteurs du Grand Théâtre de Paris. Cette aventure à la fois artistique et humaine, lancée par Cécile Maudet (Théâtre de L’Arc en Ciel-Association Fra Angelico) en 2011 rassemble des parisiens amateurs et professionnels de tous âges et de tous milieux qui ont entrepris de raconter, en dix ans, la longue histoire d’amour du théâtre avec Paris depuis les mystères médiévaux jusqu’à aujourd’hui.

Repas au Théâtre du Soleil

Soirée autour d’Orlando Domingos, partenaire angolais du Congrès depuis 2009.

SAMEDI 26 : Movere ou Émouvoir

La journée a commencé par un échauffement artistique confié à quatre personnes dont nous étions sûrs qu’elles nous conduiraient à une expérience d’être, personnelle et commune : Eveline Causse, chef de chœur, compositeur, (Café des Arts, Grenoble), Sylvain Groud danseur, chorégraphe, directeur artistique de la Cie MAD/S. Groud (Rouen), Jean-Paul Baget chef de chœur, pédagogue, association Kiantado accompagné au piano par Clara Baget (Champs sur Marne) ou Pascal Galvani, formateur, chercheur (Université du Québec à Rimouski)

                Après le déjeuner au Théâtre du Soleil et à l’ombre des grands arbres du parc de la Cartoucherie, nous
À L’Aquarium en début d’après-midi, Olivier Fenoy, comédien, Rachel Carde (Atelier d’architecture et d’urbanisme, Chatressac) , Sylvain Groud, danseur et Jean-Marie-Wilmaut, hauboïste se lancent dans une improvisation commune autour d'un parcours en images de quelques œuvres majeures du peintre Caravage : La conversion de Saint Paul, Le sacrifice d’Isaac,  L’Incrédulité de Saint Thomas, David et Goliath…
peinture, poésie, chorégraphie, musique.  ».

Récital au Théâtre de l’Aquarium
par  Natalia Tolstaïa, alto et Serguei Milstein, piano : Arpeggione de Schubert : transcrit pour piano et Alto, puis Sonate en ré majeur pour piano
Le concert se termine par une double standing ovation

DIMANCHE 27 : Docere ou enseigner

à la Cartoucherie de Vincennes,Ateliers de parole le matin : « Et maintenant, quelle place laisser à la beauté ? »
Extraits :
« A 6 ou 7 ans j’ai reçu un coup de massue : premier choc esthétique… Après j’ai souvent sacrifié la beauté
à d’autres choix, et j’ai connu l’aridité. Aujourd’hui la beauté me permet d’unifier ma vie, extérieure et intérieure, de joindre tous les jours le substantiel au contemplatif, seul chemin possible. »
« En Anglais, beauty évoque la superficialité, le salon de beauté. Vendredi matin, dans les Arènes de Lutèce sous la pluie battante… j’ai vu que Paris était vraiment beau. Le congrès c’est toucher cette beauté avec d’autres. »
lire les autres témoignages

La musique a conclu notre rencontre. Quatre violoncelles en scène ont joué le « Quatuor de Rachel », une œuvre inspirée à Eveline Causse par les tragiques bombardements d’Alep en 2016 ; elle était donnée pour la première fois en public par le Quatuor de violoncelles de Bruxelles TetraCelli : Hélène Blesch, Merryl Havard, Frederika Mareels, Cyril Simon.